
Nous étions déportés cette nuit,
Une fois arrivés, nous étions marqués,
Une fois marqués, nous étions rasés,
C’était la déportation
Nous étions forcés au travail la journée,
On nous nourrissait de misère,
Des misères telles que du pain et de l’eau,
C’était le travail
Nous dormions très peu, trois par lit,
Une odeur insoutenable de cadavre flottait dans les chambres,
Des relents inimaginables
C’était nos chambres
Quand nous ne travaillions pas assez,
Nous étions enfermés dans de minuscules salles,
C’était des salles trop petites pour y vivre,
C’était un calvaire
Quand nous parlions trop nous étions frappés,
Nous étions frappés par plusieurs gardes en même temps,
Ils abusaient de leurs pouvoirs, ils nous frappaient à coups de matraque,
Voilà où nous menait une phrase de trop
Quand nous étions à bout de souffle,
Et que nous ne leur servions plus à rien,
Nous allions à la chambre à gaz,
C’était le quotidien des camps … Rien qu’un souffle …