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Nous étions déportés cette nuit,

Une fois arrivés, nous étions marqués,

Une fois marqués, nous étions rasés,

C’était la déportation

 

Nous étions forcés au travail la journée,

On nous nourrissait de misère,

Des misères telles que du pain et de l’eau,

C’était le travail

 

Nous dormions très peu, trois par lit,

Une odeur insoutenable de cadavre flottait dans les chambres,

Des  relents inimaginables

C’était nos chambres

 

Quand nous ne travaillions pas assez,

Nous étions enfermés dans de minuscules salles,

C’était des salles trop petites pour y vivre,

C’était un calvaire

 

Quand nous parlions trop nous étions frappés,

Nous étions frappés par plusieurs gardes en même temps,

Ils abusaient de leurs pouvoirs, ils nous frappaient à coups de matraque,

Voilà où nous menait une phrase de trop

 

Quand nous étions à bout de souffle,

Et que nous ne leur servions plus à rien,

Nous allions à la chambre à gaz,

C’était le quotidien des camps … Rien qu’un souffle …

Poème d'un déporté 

Un poème de : 

 

Campinotti Loïc 

Geoffroy Romain

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